Le Forum civil, en collaboration avec le Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes), a organisé jeudi, un atelier d’échanges sur les enjeux de la publication de la liste des navires de pêche autorisés à opérer dans les eaux sous juridiction sénégalaise. L’objectif est de sensibiliser les journalistes sur les tenants et les aboutissants de cette liste.
Le Gaipes a également fait la comparaison entre la liste de 2024 et celle de 2019. «A titre d’exemple, toute la pêcherie industrielle, nous étions en 2019 autour de 100. De 1960 à 2019, nous étions 120 bateaux avec licences de pêche. Imaginez qu’en 5 ans on affecte une centaine de nouvelles licences et immatriculations à des bateaux», s’étonne-t-elle. Les acteurs ont décrié le fait qu’une nationalité soit attribuée à des bateaux, sur des «critères catastrophiques qui ne se justifient pas», mais surtout ce sont des bateaux qui sont passés à la pêche illicite illégale et non réglementée (Inn) et font par- tout des dégâts. Plusieurs acteurs comme le Forum civil, la Conaped et la Cnes ont exigé la transparence dans la gestion des ressources halieutiques. Ils ont souligné que c’est la présence massive de ces centaines de bateaux introduits entre 2019 et 2024 qui a valu au Sénégal un «carton jaune» de l’Union européenne contre la pêche Inn. Ils craignent qu’une suspension de l’UE contre la pêche Inn puisse avoir des conséquences désastreuses pour toute la filière.