Jointe par téléphone, l’honorable députée Adji Mbergane Kanouté se désole du fait que le président de la République Bassirou Diomaye Faye ne s’est pas exprimé sur les deux tragédies de Mbour et de Ndangalma, lors de son adresse à la Nation.
«Nous venons d’écouter religieusement Monsieur le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Un discours qui était très attendu par les Sénégalais et les Sénégalaises. Je pense qu’il aurait dû commencer par présenter ses condoléances à la Nation sénégalaise et manifester toute sa compassion aux familles des victimes, parce que le Sénégal vient de vivre deux tragédies, deux drames. Le drame de Mbour et celui de Ndangalma », s’est-elle prononcée.
En ce qui concerne la dissolution de l’Assemblée nationale, Mme Kanouté rappelle que le chef de l’État a dit que « c’est l’article 87 de la Constitution qui lui confère ce droit. C’est une prérogative constitutionnelle. Il peut dissoudre l’Assemblée nationale après deux ans de législature. Nous n’avons pas d’objection par rapport à cela », déclare-t-elle.
Adji Mbergane de poursuivre : « Maintenant, là où je refuse carrément, c’est l’argument qu’il a pris en évoquant une crise institutionnelle », soutient la députée qui rappelle que lors de la dernière plénière, elle avait «bien» dit : «J’espère que le président de la République ne va pas parler de crise intentionnelle pour essayer de dissoudre (l’Assemblée). Les deux projets de loi soumis à notre attention ont été votés à l’unanimité y compris les députés de Benno Bokk Yaakaar. »
Donc selon la parlementaire, l’argument de crise institutionnelle évoquée par le président de la République n’est pas valable. « Je refuse carrément que la dissolution de l’Assemblée soit la résultante d’une crise institutionnelle », tranche-t-elle.
Mais elle se dit pas surprise qu’il n’y ait pas de déclaration de politique générale, car « lors de la dernière plénière, j’avais soutenu que je fais partie des hommes et des femmes qui pensent que le Premier ministre ne fera pas sa déclaration de politique générale ».