L’ex-Première ministre de Macky Sall, qui s’est rapprochée d’Ousmane Sonko en 2022, plaide pour l’ouverture d’une enquête sur la répression des manifestations politiques qui ont fait plusieurs dizaines de morts. La victoire à la présidentielle du 24 mars puis aux législatives huit mois plus tard du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) fait-elle figure de revanche pour Aminata Touré ? Après avoir conduit la liste de l’ancienne coalition présidentielle en juillet 2022, celle qui fut garde des Sceaux puis Première ministre de Macky Sall avait été mise au ban par l’ancien chef de l’État sénégalais, qui lui avait préféré Amadou Mame Diop pour briguer la présidence de l’Assemblée nationale. Cette mise à l’écart avait alors poussé l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental à rejoindre les rangs de l’opposition emmenée par son principal leader, Ousmane Sonko. Alors que l’Assemblée nationale, désormais largement dominée par le Pastef, vient d’élire son bureau, Aminata Touré, qui occupe depuis deux mois les fonctions de haute représentante du chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, revient dans un entretien à Jeune Afrique sur ce qui devrait être, selon elle, les priorités de la nouvelle législature..